C’est la première fois que l’Atelier Génération Baroque était accueilli à Andlau, dans la Chapelle Saint André, vénérable église classée, au milieu de son cimetière et dominant la très jolie petite ville au milieu des vignes. Elle était à priori peu indiquée pour les joyeux Intermezzi mis au programme par Génération Baroque 2017 – un récital de frasques en musique – bien que ne servant plus que très exceptionnellement au culte. Mais la vaste Chapelle Saint André (qui plus est, sous la pluie) a été transformée par la magie de la musique, par le talent des chanteurs et des musiciens et par les lumières de Christian Peuckert en un théâtre du rêve et du rire pour la plus grande joie du public – qui a très largement manifesté son enthousiasme par des applaudissements sans fin.
Parmi les réactions : « …Spectacle remarquable, un régal pour l’oreille et les yeux et le meilleur remède contre la neurasthénie » (OperaDatabase.com) ; Phantastische Aufführung gestern Abend in Andlau. Tolle Stimmen und Instrumente und dazu eine Spielfreude, die man so von den etablierten Häusern gar nicht mehr kennt. Barocke Kammeroper, wie es besser nicht geht! (Manfred Hammes, auditeur, auteur et journaliste) ; etc…
C’était, à n’en pas douter, l’une des deux meilleures cuvées de l’histoire de Génération Baroque. L’adéquation du grand talent du metteur en scène Carlos Harmuch avec l’ouvrage, et avec l’esprit juvénile, pétillant et impertinent de Génération a fait merveille. Avec Anita Fuchs, scénographe inventive et malicieuse et Martin Gester, inspiré et porté par une équipe de chanteurs-acteurs aussi doués qu’acharnés au travail, le plaisir et le talent s’épaulaient et gagnaient à tous les étages dans une symbiose parfaite.
Quelle fête !