ART = HUMAIN
Mettre en scène un spectacle musical, ici un opéra baroque, en langue étrangère avec un casting international (les chanteurs et les musiciens de l’orchestre viennent de Suisse, Allemagne, Colombie, France, Russie…), c’est ré-affirmer l’idée cosmopolite. C’est relire Erasme. C’est se rappeler que les frontières, si chèrement réclamées par certains de nos voisins, sont une vague illusion, et qu’accueillir quelques dizaines ou centaines de milliers de réfugiés, non, ce n’est pas accueillir toute la misère du monde.

Mon objectif premier avec Génération Baroque, en tant que metteur en scène, est l’émotionnel : faire rire, faire rêver, faire frémir. Je veux que les spectateurs, en sortant du spectacle, se sentent chamboulés, consolés, surpris, épanouis.
Ma méthode consiste – au-delà de proposer une lecture personnelle et radicale de la pièce – à mettre en avant les talents – connus ou à découvrir – des interprètes.
Avec l’atelier lyrique de Génération Baroque, les conditions sont réunies pour faire un travail de précision sur la clarté du geste théâtral. Le détail est en effet très important pour moi, donc j’aime superviser l’ensemble du processus de création. Le dialogue avec Martin Gester à la direction musicale et avec chacune des personnes impliquées dans la création du spectacle permet de créer une #cohésion humaine (esprit de groupe, esprit technique) et artistique dans le projet, d’effacer les égos, et que le propos de l’oeuvre soit l’objectif commun.
L’atelier de recherche continue en novembre.
Une réflexion sur “L’atelier de Benjamin Prins”